• « Inuma ilu awilum… », la révolte des Igigus ...

    La Genèse sumérienne
    http://www.scribd.com/doc/36858142/Mythe-sumerien
      « Inuma ilu awilum… », la révolte des Igigus ... 
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    Enki et Nintu

    Au commencement, l'Univers ressemblait à un immense océan primordial infini et désert... désert de toute vie humaine, seuls les dieux existaient.

    Ces dieux étaient des géants, ils représentaient toutes les forces que seule la nature pouvait donner.

    Pour le "bon fonctionnement" de l'Univers, les dieux avaient des tâches et aussi des lois (des me) que chaque dieu devait respecter.

    De cet univers surgit la sous forme humaine, la déesse "Nammu" celle qui donna naissance au ciel "An" (Anu) et à la terre "Ki".

    An et Ki ne formaient qu'un, ciel et terre étaient mélangés.
    De cette union naquit "Enlil" (dieu de l'air et des tempêtes)
    Enlil fut-il jaloux de l'attachement de An et de Ki ?...
    Il voulut alors séparer le ciel de la terre !
    An emporta la ciel, et Enlil emporta Ki.
    Ce fut l'origine de l'Univers organisé.

    Enlil, le Seigneur qui a décidé de produire ce qui est utile
    Enlil, le Seigneur dont les décisions sont immuables,
    imagina de séparer le Ciel de la Terre
    Quand le Ciel eut été éloigné de la Terre (Ki)
    Quand la Terre eut été séparée du Ciel
    Quand le nom de l'Homme eut été fixé,
    Quand An eut emporté le Ciel
    Quand Enlil eut emporté la terre...
    Enlil fit germer de la terre la semence du pays.
    Sur la Montagne du ciel et de la terre, An / Anu engendra les
    "Annunas (Annukis / Annunakus / Annunakis)" les Grands Dieux.

    Lorsque les dieux tenaient le rôle de l'homme,
    Ils étaient de corvée et travaillaient:
    Énorme était leur besogne,
    Leur corvées, lourdes, infini leur labeur.
    Car les grands Anunnakus, aux Igigus,
    Imposaient une corvée septuple !
    Leur père à tous, Anu était leur Roi;
    Enlil-le-preux, leur souverain;
    Ninurta, leur préfet,
    Et Ennugi, leur contremaître.

    Ils ont pris la boîte des sorts et créé les sorts.
    Les dieux ont décidé de la division des tâches.
    Anu était monté au ciel;
    Enlil avait pris la terre pour domaine,
    Et le verrou qui barricade la mer
    Avait été remis à Enki-le-prévoyant.
    Anu était monté au ciel,
    Et les dieux de l'Apsu tout en bas.

    C'est alors que les Anunnakis célestes
    Imposérent aux Igigus leur corvée.
    Ces dieux ont dû creuser des canaux,
    Ils ont dû dégager les canaux, les digues de la terre.
    Ces dieux ont creusé le cours du Tigre,
    Et, après, celui de l'Euphrate.
    Dans les profondeurs, ils ont installé l'Apsu,
    dans la terre, à l'intérieur d'elle.

    Ils ont soulevé le sommet de toutes les montagnes.
    Ilss comptaient la durée de leur charges :
    Pendant cent ans, ils besognèrent-
    Pendant cinq cents ans, ils besognèrent-
    Pendant neuf cents ans, ils besognèrent-
    Pendant mille ans, ils besognèrent !

    Quand ils eurent entassé toutes les montagnes,
    Ils firent le décompte de leurs années de besogne.
    Quand ils eurent organisé le grand marécage méridional
    Ils firent le décompte de leurs années de besogne:
    Deux mille cinq cents ans et davantage,
    Qu'ils avaient, jour et nuit,
    Supporté cette lourde corvée !

    Ils se mirent alors à déblatérer et récriminer,
    Se complaignant de leur fouissage :
    "Allons trouver le préfet, notre chef,
    Afin qu'il nous décharge de notre lourde corvée!
    Le preux souverain des dieux,
    Venez, allons le tirer de chez lui,
    Enlil-le preux, le souverain des dieux,
    Venez, allons le tirer de chez lui !"

    Alors un Igigi ouvrit la bouche
    Et s'adressa aux dieux, ses frères:
    "Le préfet, le guerrier,
    Le preux souverain des dieux,
    Venez, allons le tirer de chez lui,
    Enlil-le-preux, le souverain des dieux,
    Venez, allons le tirer de chez lui !
    Maintenant proclamez donc la guerre :
    Ajoutons le combat avec la bataille."

    Les dieux ouïrent son appel
    Et brûlèrent leur outillage,
    Jetèrent au feu leurs houes,
    Et leurs hottes dans les flammes.
    Attroupés, ils s'en furent, ensuite,
    A la porte du sanctuaire d'Enlil-le-preux.

    C'était la nuit, à la mi-veille,
    Et, à l'insu du dieu, voilà le palais cerné,
    C'était la nuit, à la mi-veille,
    Et, à l'insu d'Enlil, voilà l'Ekur cerné !
    Mais Kalkal, s'en étant avisé, fit tout fermer:
    Il manoeuvra le verrou et surveilla la porte.

    Puis Kalkal, réveilla Muska,
    Tandis qu'on entendait le tapage des Igigus;
    Et Nuska réveilla son seigneur,
    Qu'il tira de son lit :
    "Ton palais est cerné, monseigneur !
    Le combat s'est propagé jusqu'à ta porte !
    Ton palais est cerné, ô Enlil !
    Le combat s'est propagé jusqu'à ta porte !"

    Enlil fit amener des armes chez lui,
    Puis il ouvrit la bouche
    Et s'adressa à Nuska, son page :
    "Nuska! Barricade ta porte !
    Prends tes armes et mets-toi à mes ordres !"
    Nuska barricada sa porte,
    Prit ses armes et se mit aux ordres d'Enlil.

    Puis Nuska ouvrit la bouche
    Et s'adressa à Enlil-le-preux :
    "Monseigneur, ton visage est verdâtre !
    Ce sont tes propres enfants, que crains-tu ?
    Ô Enlil, ton visage est verdâtre !
    Ce sont tes propres enfants, que crains-tu ?
    Envoie quérir Anu ; qu'on le fasse descendre
    Et qu'on amène aussi Enki devant toi ! "

    Enlil envoya donc quérir Anu, qu'on fit descendre,
    Et l'on amena aussi Enki devant lui.
    Anu, le roi du Ciel, présidait,
    Et le roi de l'Apsu, Enki, était tout oreilles,
    Cependant que siégeaient les grands Anunnakus.
    Enlil se mit debout: Le débat était ouvert.
    Enlil, ayant donc ouvert la bouche,
    s'adressa aux grands-dieux :

    "C'est contre moi qu'ils se sont révoltés ?
    Eh bien! Je me battrai !
    Ô Dieux! Qu'ai-je vu de mes yeux,
    Le combat s'est propagé jusqu'à ma porte !"

    Anu ouvrit alors la bouche
    Et s'adressa à Enlil-le-preux :
    "La raison pour laquelle les Igigus ont assiégé ta porte,
    Que Nuska sorte s'en enquérir :
    Charge-le de cette mission
    Auprès de tes enfants !"

    Enlil ouvrit donc la bouche
    Et s'adressa à Nuska, son page :
    "Nuska, dévérouille ta porte,
    Prends tes armes,
    Et, devant tous ces dieux attroupés,
    Va te prosterner, te lever,
    Et répéter nos paroles :

    'C'est Anu, notre père, qui m'a envoyé,
    Et votre souverain Enlil-le-preux;
    Ninurta, votre préfet,
    Et votre contremaître Ennugi !'
    Ils vous font dire :
    Qui est responsable de la cohue ?
    Qui est responsable du combat?
    Qui a osé déclarer la guerre ?
    Qui a frappé sur la porte d'Enlil ?'"

    Nuska, devant tous ces dieux attroupés ,
    Répéta donc, mot pour mot, les paroles d'Enlil :
    "C'est Anu, notre père, qui m'a envoyé,
    Et votre souverain Enlil-le-preux;
    Ninurta, votre préfet,
    Et votre contremaître Ennugi !
    Ils vous font dire :

    Qui est responsable de la cohue ?
    Qui est responsable du combat?
    Qui a osé déclarer la guerre ?
    Qui a frappé sur la porte d'Enlil ?"

    A ces paroles, les Igigus répondirent :
    "Nous avions mis tout notre effort
    Dans ce fouissage :
    L'excessive besogne nous a tués!
    Trop lourde était notre corvée, infini ce labeur!
    Voilà pourquoi les dieux au grand complet,
    Nous ont poussé à récriminer contre Enlil"
    Nuska reprit donc ses armes

    Et s'en fut rapporter ces paroles à Enlil :
    "Monseigneur, j'ai répété mot pour mot tes paroles!
    Et voici ce qu'ils m'ont répondu:
    'Nous tous, les dieux, au grand complet,
    Nous avons décidé de nous battre.
    Nous avions mis tout notre effort
    Dans ce fouissage :
    l'excessive besogne nous a tués !
    Trop lourde était notre corvée, infini ce labeur !
    Voilà pourquoi un des dieux,
    Nous a poussé à récriminer contre Enlil !'"

    Lorsqu'il eut ouï ce discours,
    Enlil, les larmes lui coulèrent !
    A la suite de quoi,
    Il s'adressa à Anu-le-preux :
    "Altesse, avec toi, dans le ciel
    Garde ton autorité et fais-en usage:
    Pendant que les Anunnakus siègent en ta présence,
    Fais comparaître un de ces dieux
    et qu'on le voue au châtiment suprême! "

    Mais Anu ouvrit la bouche
    Et s'adressa aux dieux, ses frères :
    'Pourquoi les incriminerions-nous?
    Lourde était leur corvée, infini leur labeur !
    Chaque jour leur cri d'appel était chose grave.
    Tandis que les Anunnaki sont devant vous
    Et tandis que Belet-Ili, la déesse de l'utérus, est présente,
    Faites comparaître un de ces dieux
    et qu'on le voue au châtiment suprême! "

    Anu a fait entendre sa voix à Nusku :
    "Nusku, ouvrez votre porte, prennez vos armes,
    Assemblez les grands dieux, et dites-leur :
    "Votre père Anu, votre guerrier Enlil,
    Votre chamberlain Ninurta et Ennugi le contoleur des canaux
    M'ont envoyé pour vous dire :
    'Qui est responsable de la cohue ?
    Qui est responsable de bataille ?
    Quel dieu a commencé la guerre ?
    Il y avait une cohue autour de ma porte !'"

    Quand Nusku a entendu ceci,
    Il a pris ses armes,
    A rassemblé les grands dieux, et leurs a dit :
    "Votre père Anu, votre guerrier Enlil,
    Votre chamberlain Ninurta et Ennugi le contoleur des canaux
    M'ont envoyé pour vous dire :
    'Qui est responsable de la cohue ?
    Qui est responsable de bataille ?
    Quel dieu a commencé la guerre ?
    Il y avait une cohue autour de ma porte !'"
    ........

    Enki / Ea a fait entendre sa voix,
    Et dit aux dieux ses frères :
    "Pourquoi les blâmons-nous ?
    Leur travail était trop dur, leur ennui était trop fort.
    Le signal d'alarme était pourtant assez fort,
    Et nous avons continué malgré tout.
    Mais il y a un remède à cela :
    Puisque Belet-Ili (Ninmah / Nintu / Mammi / Namma),
    la Matrice, la déesse-utérus, est ici,
    Qu'elle fabrique un prototype-d'homme :
    C'est lui qui portera le joug des dieux-
    Qui portera le joug des Igigus,
    C'est l'homme qui sera chargé de leur labeur ! ..."

    Ils interpelèrent donc la déesse, ils demandèrent
    A la sage-femme des dieux, Mammi-l'experte :
    "C'est toi qui seras la matrice à produire les hommes,
    Eh bien ! produis le prototype-humain :
    Qu'il porte notre joug,
    Qu'il porte notre joug imposé par Enlil,
    Que l'homme assume la corvée des dieux ! "

    Belet-Ili, ayant ouvert la bouche,
    Répliqua aux grands-dieux :
    "Par moi seule, cela ne peut se faire;
    Mais avec le concours d'Enki (Ea),
    Oui, l'opération est possible !
    Lui seul peut tout purifier :
    Qu'il me livre l'argile en état, et moi j'opérerai !"

    Enki ouvrit alore la bouche
    Et s'adressa aux grands-dieux:
    "Le premier du mois, le sept, ou le quinze,
    Je décréterai une lustration avec bain.
    Alors on immolera un dieu igigu,
    Avant que les dieux se purifient par l'immersion.
    A sa chair et son sang,
    Belet-Ili / Nintu mélangera de l'argile :
    Ainsi seront associés du dieu et de l'homme,
    Réunis en l'argile,
    Et désormais , nous serons de loisir !
    De par la chair du dieu
    Il y aura aussi dans l'homme, un esprit (etemmu),
    qui le démontrera toujours vivant après sa mort.
    Cet esprit sera là pour le garder de l'oubli !"

    Et les grands Anunnakis,
    Assignateurs des destins,
    De répondre : "Oui !", tous ensemble.
    Le premier du mois, le sept, ou le quinze,
    Enki décréta donc une lustration avec bain,
    Et le dieu We / Geshtu-e, qui avait de l'esprit,
    Fut immolé en pleine assemblée.

    A sa chair et son sang
    Ils ont entendu le battement de tambour.
    Un esprit a hérité des caractéristiques de la chair du dieu,
    Et elle l'a proclamé en tant que son signe vivant.
    L'esprit était la pour que le dieu massacré ne soit pas oublié.
    Belet-Ili mélangea de l'argile,
    Pour que fussent associés le dieu et l'homme.
    Et les Igigu devenus, eux aussi, grands-dieux,
    Crachèrent sur l'argile.

    Belet-Ili ouvrit la bouche
    Et s'adressa aux dieux :
    "Le travail que vous m'aviez commandé,
    Je l'accomplirai !
    Vous avez immolé ce dieu avec son esprit,
    Et je vous débarasserai de votre lourde corvée,
    En imposant votre besogne à l'Homme.
    Quand les hommes auront pullulé,
    je détacherai les chaînes des Igigus,
    ils pourront ainsi rejoindre les grands dieux
    puisque les hommes assureront leur besogne."

    Anugal, chef des Igigus, dit :
    "Ô Mammi, notre libératrice,
    nous embrassons tes pieds !
    Que ton nom désormais soit
    'Dame de tous les dieux' !"

    Enki qui voit loin et Belet-ili / Mammi la sage
    Sont entrés dans la salle du destin.
    Les déesses-mères ont été rassemblées .
    Il a foulé l'argile en sa présence.
    Elle a continué à reciter une incantation ,
    Pour Enki, restant en sa présence.

    Quand elle a eu fini son incantation,
    Belet-Ili détacha quatorze pâtons d'argile,
    En en mit sept à sa droite
    Et les sept autres à sa gauche.
    Entre eux elle a déposé une brique de boue.
    Elle s'est servie d'un roseau,
    pour couper les cordons ombilicaux.

    Des quatorze matrices
    Réunies par la sage Experte :
    Sept produiraient des mâles ,
    Et les sept autres des femelles .
    Devant la divine Matrice, faiseuse des destins ,
    On les apparia et les accorda deux par deux.

    Mami a fait ces règles pour les personnes :
    Dans la maison d'une femme qui donne naissance,
    la brique de boue sera déposée pendant sept jours.
    Belet-ili, Mami la sage sera honorée.
    La sage-femme se réjouira dans la maison de la jeune mère,
    et quand la femme donne naissance au bébé,
    la mère du bébé s'ouvrira.

    Un homme à une fille (....?....)
    sa barbe de la poitrine.
    Elle peut être vue sur la joue du jeune homme.
    Dans les jardins, l'épouse et son mari se choisiront.

    Les déesses-mères ont été rassemblées
    et Nintu était présente. Elles ont compté les mois,
    et appelé le dixième mois comme limite des destins.
    Quand le dixième mois est venu, elle a ouvert l'utérus.
    Son visage était heureux et joyeux.
    Elle a couvert sa tête, exécuté l'obstétrique,
    a mis sa ceinture par dessus, et a dit une bénédiction.

    Elle a fait un dessin en farine et a déposé une brique de boue :
    "Je l'ai créé moi-même, de mes mes mains."
    La sage-femme se réjouira dans la maison de la prêtresse Qadistu.
    Toutes les fois qu'une femme donnera naissance,
    la mère du bébé s'ouvrira,
    la brique de boue sera déposée pendant neuf jours.
    Nintu la déesse mère sera honorée.
    Elle appellera leur (..?..) "Mami", elle (..?..)
    la déesse mère, fixera le tissu de toile.

    Quand le lit sera présenté dans leur maison,
    l'épouse et son mari se choisiront.
    Inanna se réjouira dans les rapports conjugaux
    dans la maison du beau-père.
    La célébration durera pendant neuf jours,
    et ils appelleront Inanna / Ishtar : "Ishhara".

    Le quinzième jour, à la période fixée du destin, elle appellera
    (..?..) un homme (..?..) nettoyez le à la maison (..?..)
    Le fils à son père (..?..) Ils se reposeront et (..?..)
    Il porteront (..?..) Il verra (..?..)
    Enlil (..?..) ont pris (..?..)
    faites de nouvelles sélections, faites de grands canaux,
    pour alimenter les personnes et soutenir les dieux.(..?..)

    ( Par la suite, sous la responsabilité d’Enki, les Igigus dirigèrent le travail des hommes.Enki enseigna aux hommes comment fertiliser la terre, comment confectionner des pioches et des houes, comment édifier de grandes digues d’irrigation afin qu’ils puissent se nourrir eux-mêmes et fournir de la bonne chère aux dieux. )

     
      Atrahasis

    Poème du supersage Atrahâsis

    Tablette I

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