• Hécate, dis-moi qui es-tu ?

    Je Veux la Lune

    une déesse Titanide, descendant de la race des Atlantes ?

    Hécate, fait partie de la quatrième génération des dieux.

    Le sage Persès, fils de Crios et d'Eurybie, prit Astéria pour femme.

    Et Astéria enfanta Hécate.

    La déesse fut distinguée par Ouranos  qui lui confia « la terre et la mer stérile ».

    Au règne d'Ouranos  succéda celui de Cronos puis celui de Zeus.

    Pour l'avoir ralié dans la guerre pour le pouvoir, qui l'opposa aux Titans, Zeus, nouveau dieu des Dieux, ne lui enleva « ni la puissance ni aucun des honneurs qu'elle possédait sous les anciens Dieux Titans, mais elle possèda tout ce qui lui avait été accordé au commencement ».
    http://www.mythorama.com/_mythes/indexfr.php?id_def=305

    Pleine lune
    Pleine Lune.

    Un principe fondamental ?


    ... si l'on examine rapidement les diverses exégèses de la trimorphie, les rapports Hécate-Aiôn  se précisent encore.

    Certes, la nature de la triple déesse est extrêmement complexe.

    La variété des noms qu'on lui prête, Hécate, Hécate Triformis, Hécate Ter-gemina, Libéra, Diana Triplex, Cybele Triodeia, en est un témoignage.

    De là les spéculations multiples auxquelles elle a donné lieu, vers la fin du paganisme surtout.

    On a voulu y voir les trois phases lunaires :

    la lune du troisième jour, Sélénè, celle du sixième jour Artémis, celle du quinzième jour Hécate.

    [pleine lune, croissant de lune, nouvelle lune]

    ou le symbole de la triple « potestas nascendi », Lucina, « va Undi », Diane, « moriendi », Hécate. »

    [naissance, vie, décès]

     ou encore le triple pouvoir sur les trois éléments: ciel, terre, mer.

    ou sur les trois mondes: ciel, terre, monde souterrain.

    Selon
    Porphyre
    , la trimorphie s'explique par les trois parties de l'âme; l'intelligence, le cœur et le désir, l'âme individuelle dépendant d'Hécate, âme du monde.

    Cette dernière conception, Hécate portant dans ses flancs l'âme du monde, est particulièrement exprimée dans les Oracles Chaldaïques, dont Hécate était une grande déesse.


    De ces diverses explications, on peut constater qu'elles convergent plus ou moins directement vers une même idée de totalité, d'universalité.

    Or, on sait que ce thème a été, dans l'antiquité, souvent rapproché de celui d'Éternité.

    L'Aiôn, dieu du passé, du présent et de l'avenir, c'est-à-dire du Temps Éternel, dirige évidemment le mouvement des choses du monde, dont l'âme est la triple Hécate.

    Symbolique lunaire

    Symbolique des phases de la Lune.

    Une trinité ? Baal, Aiôn et Hécate
    .
    ..

    Le Baal syrien est d'ailleurs aussi essentiellement le dieu de la fertilité, le générateur bienfaisant de la pluie fertilisante.

    ...Et à notre Aiôn, couché sur la terre humide et entouré du serpent, qui si souvent, en Orient, accompagne les divinités de la fertilité, s'attache le même pouvoir sur les forces naturelles de la végétation...Dieu du temps périodiquement renouvelé, il est aussi, comme Adonis, le dieu du retour des saisons.

    Nous avons donc affaire ici à un groupe divin Baal-Aiôn-Hécate, dans lequel le premier élément Baal exerce une primauté marquée, les deux autres membres ne servant qu'à le caractériser et le compléter dans ses attributs.

    trouvé là ... page 143 ... 148.
    Sur les dieux syriens du Janicule

    Triquetra
    On retouve cette trimorphie représentée par le Triquetra ou nœud de la trinité, qui symbolise la vie, la mort et la renaissance.

    Mais aussi les 3 forces de la natures : l'eau, le feu, l'air.

    Le cercle interne représente quand à lui, la féminité et la fertilité.
    C'est un symbole féminin de protection contre le mal .

    Il représente l'évolution d'un cycle de vie au travers, par les trois aspects de la Triple Déesse: la jeune fille, la mère et la vieille femme.

    Croissant de lune
    Lune décroissante.

    Une part féminine de l'ordre cosmique ?


    C'est surtout dans les théogonies et cosmogonies des Orphiques de l'Asie Mineure que nous retrouvons les traces du mélange des conceptions de la muse théologique des doctes pontifes de la Syrie, de la Phénicie et de la Chaldée, avec le fond des traditions que reproduit Hésiode.
    ...
    Là se retrouve le vieil hiéroglyphe de l'œuf du monde. S'engendrant de soi-même, mais au sein des ténèbres primitives, le dieu créateur sort de soi-même dans l'œuf du monde.

    Il féconde la déesse Nuit, la Nuit qui précède la naissance des jours et des nuits.

    Le sein de la déesse prend la figure de l'œuf.

    C'est de cet œuf qu'il sort comme l'amour ailé, comme le dieu fort, comme le principe ailé du temps, ou comme le dieu qui ouvre la série des cycles ou des évolutions qui composent et achèvent le système des mondes.

    Cette œuvre s'accomplit quand le dieu, sorti de l'œuf, le partage en deux moitiés, l'une qui comprend les cieux, l'autre qui comprend la terre et l'abîme.

    Le troisième monde se compose du vaste bassin de la mer atmosphérique, qui constitue le lien intermédiaire entre les deux mondes.

    Le génie des trois mondes est le dragon aux trois têtes, ou aux trois corps. C'est l'hiéroglyphe d'un triple feu, d'un feu créateur, conservateur et destructeur, par lequel s'achève le mouvement des temps, dans un cercle éternel de créations et de destructions.

    La même destinée se reproduit dans le monde des hommes, où il existe également un cercle correspondant de créations et de destructions, dans les grandes monarchies de l'Asie chamito-sémitique, sorties des antécédents des antiques monarchies divines d'une vieille Asie chamitique pure.

    « Sur les sources de la cosmogonie de Sanchoniaton »
    Ferdinand Eckstein (Chapitre 13)
    http://books.google.co.in/books?id=tS_fwcczfgwC&pg=PA13&hl=fr&output=text

    Lune Hécate
    Hécate, la Lune Noire.

    Qui parle de toi ?


    Hésiode, dans la Théogonie, lui accorde, une place particulière parmi les dieux.

    Non seulement, le poète s'attarde davantage sur elle que sur d'autres dieux, lui consacrant quarante deux vers (Th 411-452 ), mais il la déclare comme « revêtue de tous les honneurs parmi les Dieux ».

    Hésiode ajoute alors que la déesse « est encore plus puissante, par ce que Zeus l'honore ».

    Aussi, nombreux sont les mortels qui lui réclament sa protection, dans une totale liberté, elle la leur accorde ou non.

    L'Hymne à Déméter évoque à de multiples reprises la déesse Hécate ; on la retrouve à tous les instants clés de l’hymne : Hécate vient à la rencontre de la déesse Déméter  pour lui révéler ce qu'elle sait de l'enlèvement de sa fille Perséphone. Elle porte alors une torche (H. dem. 52 ). Elle l'accompagne voir Hélios  pour en savoir davantage. Plus tard, Perséphone  retrouvée, elle l'embrasse tendrement (H. Dem. 439 ).


    Eschyle, dans sa tragédie intitulée Les Suppliantes, évoque Artémis-Hécate, identifiant la première déesse à la seconde et lui attribuant un rôle de protectrice des accouchements des femmes.

    Il faut davantage analyser ce rôle comme en concorde avec celui d'Artémis la chasseresse , prenant soin des couvées dans ses attributions de garde-chasse, que comme proche de celui Ilythyia , gardienne du moment de la délivrance (Supp. 676 ).

    Dans  « Les Phéniciennes », d'Euripide, Antigone invoque Hécate, présentée comme la fille de Léto , lorsqu'elle contemple, terrifiée, la plaine où l'armée de Polynice  est réunie (Phén. 110 ).

    Cela répond à une évolution du mythe vers l'identification de la déesse à Artémis la chasseresse  et vers l'acquisition par la déesse d'une personnalité redoutable et maléfique.

    Théocrite se fait l'écho de ce changement dans la perception de cette déesse.

    De la puissante Hécate, elle devient l'effrayante Hécate.

    Elle maîtrise les poisons et est l'amie des magiciennes - pour ne pas encore parler des sorcières (Idylle 02 - La magicienne ).

    Horace présente Hécate comme la déesse priée par les sorcières (Satires I, 08, 33)

    Ovide parle d'elle dans « Les Métamorphoses », Livre 7:

    « Suivant Hésiode, le pouvoir d'Hécate s'étend sur la terre, sur la mer, dans les cieux, et dans les enfers.

    Elle protège, fait prospérer, ou dépouille de leurs forces et de leurs biens les rois et les peuples, les magistrats et les guerriers, les voyageurs et les navigateurs.

    Elle tient en ses mains les destins de la terre.

    Elle préside au conseil des rois, aux songes, aux accouchements, à la conservation des enfants.

    Mais tous les poètes ne font point d'Hécate une divinité bienfaisante.

    Les uns, la disent habile dans l'art de préparer les poisons, la coiffent de serpents, lui mettent en main une branche de chêne, arbre qui lui était consacré; l'entourent de lumière, font retentir autourd'elle les aboiements de sa meute infernale, l'arment de cordes pour lier les criminels, d'un fouet ou d'un poignard pour les frapper, et la font mère de Médée et de Circé; les autres la font avide du sang et du meurtre de tous les étrangers que la tempête jetoit sur les côtes de la
    Tauride.

    Sénèque
    , l'arme d'une torche ardente , d'un fouet, et d'une épée. »

    Nombreuses sont les œuvres qui lui font références forgeant le mythe d'une déesse du Mal entourée de mystères kabbalistiques.

    En tête de liste, sans conteste, sont celles de Shakespeare: Macbeth, et de
    Goethe: Faust II.

    Dans l'œuvre de Shakespeare, Hécate intervient comme l'identification tout à la fois de la lune des sorcières (Macbeth 8 ) et de la nuit (Macbeth 11 ) ou la gardienne du mal (Macbeth 14 ). Elle mène Macbeth à sa perte (Macbeth 16 ).
    Mais la distance entre cette Hécate maléfique et l'Hécate titane de la Grèce antique n'est pas si éloignée qu'on pourrait le penser. Ainsi, les sorcières sont les « messagères de terre et de mer », c'est-à-dire des domaines sur lesquels l'antique Hécate règne (Macbeth 3  ; Th 413 ) ; préparant leur mixture dans un chaudron, elles ont des rites que l'on pourrait qualifier d'orgiaques par la surabondance d'ingrédients ou de dionysiaques lorsque le ragoût accueille des morceaux humains (Macbeth 16,  21 , 25 ).

    Lorsque Hécate affirme que la sécurité est l'ennemie capitale des mortels (Macbeth 14 ) puis, lorsqu'elle induit en erreur Macbeth en lui prédisant que « nul homme né d'une femme ne pourra lui nuire » (Macbeth 16 ), ce qui lui laisse penser qu'il est invulnérable et le mènera à sa perte, Hécate s'inscrit dans une tradition de Chaos qui n'est pas si éloignée de la déesse titanide qui assiste les mortels quand elle le veut et si elle le veut.

    La prédiction trompeuse donnée s'inscrit d'ailleurs dans une tradition oraculaire qui remonte à Delphes : il s'agit d'une prophétie à double sens que Macbeth interprétera à sa faveur, ce qui le mènera à sa perte.

    http://www.mythorama.com/_mythes/indexfr.php?id_def=305

    La Lune Mythes et légendes

    http://cosmobranche.free.fr/MythesLune.htm

    Hésiode « La Théogonie »
    http://www.mythorama.com/_mythes/indexfr.php?liste=ht

    La mystérieuse déesse Hécate

    http://www.kulturica.com/hecate.htm

    Paul Morand  « Hécate et ses chiens »
    http://www.fabula.org/revue/document486.php
    http://atheisme.free.fr/Contributions/Hecate.htm

    Pierre Jean Jouve « Aventure de Catherine Crachat »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Jean_Jouve
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Jean_Jouve#Aventure_de_Catherine_Crachat_:_H.C3.A9cate_et_Vagadu


     

    Hécate, je te devine, je sais qu'ici, je te trouverai comme Hermès, au croisement du chemin, si tu veux...

    Hécate ou la Nuit de la Joie d'Enitharmon 
    Hécate ou La Nuit de la Joie d'Enitharmon
    William Blake (Tate Gallery, vers 1795)

    « Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Blake

     


    ici, je hurle à la lune !!! ...

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